NORMES CE
1 . Les gants de protections
Les mains sont un bien précieux mais vulnérable.Et pourtant leur protection est trop souvent négligée lors de travaux. Les mains sont souvent mises à rude épreuve et subissent de nombreuses agressions: coupures, brûlures (à la chaleur, aux produits chimiques), piqûres, déchirures, décharges électriques, chocs, écrasements etc... L’absence de protection ou la néglicence dans le choix d’un équipement adapté entraîne dans bien des cas des dommages pouvant être graves voir irréversibles (28% des causes des accidents du travail soit le taux le plus élevé par rapport au reste des parties du corps –1998- ).
Pour se protéger et diminuer sensiblement les risques il est impératif d’utiliser des gants adaptés et résistants à des normes de référence.
N o r m e s (liste non exhaustive)
EN420
«Exigences générales».
cette norme établit les exigences essentielles en matière d’ergonomie, d’innocuité, de marquage, d’information et d’instructions d’utilisation
EN388
Risques mécaniques, 4 indices (tests données mécaniques)
chaque indice peut etre de Niveau 1 ,Niveau 2 ,Niveau 3, Niveau 4 ou de Niveau 5
Premier indice - Résistance à l’abrasion (nombre de cycles) 100 500 2000 8000
ce test est effectué à l’aide d’un appareil d’abrasion de Martindale.L’essai est réalisé à partir de quatre échantillons prélevés sur quatre gants différents d’une même lignée. La matière à tester est placée sur un porte-éprouvette. Un matériau abrasif (papier de verre standardisé) est fixé sur la platine supérieure puis déplacé dans un mouvement circulaire sur le spécimen à tester. Le résultat est le nombre de cycles requis pour traverser la matière. Le niveau de performance d’une matière simple est déterminé par le résultat le plus bas des quatre tests. pour les matières ayant plusieurs couches, chaque couche sera testée séparément. Le niveau de performance est basé sur le résultat individuel le plus bas de la matière la plus résistante.
Deuxième indice - Résistance à la coupure par tranchage (indice) 1,2 2,5 5,0 10,0 20,0
L’instrument utilisé pour ce test consiste en une lame circulaire rotative qui sous la pression d’une charge standardisée, se déplace sur la surface de la matière à tester dans un mouvement alternatif. Le résultat du test est le nombre de cycles nécessaires à la lame pour couper la matière. Pour prendre en compte l’affûtage de la lame, le test est effectué à l’aide une matière témoin avant et après avoir testé l’échantillon. Quand on teste des matières multicouches, les couches seront assemblées.Deux échantillons de test seront sélectionnés par lignée de gant. Chaque échantillon sera testé cinq fois et un indice de coupure de lame moyen sera calculé à partir des cinq tests. Le niveau de performance sera déterminé en fonction de l’indice de coupure de lame moyen le plus bas des deux échantillons.
Résistance à la déchirure (en newtons) 10 25 50 75
Pour ce test, un échantillon de matière à tester sera préparé d’une manière standard et fixé entre les mâchoires de la machine de traction. Les mâchoires se déplaceront en s’éloignant l’une de l’autre à une vitesse constante et on mesurera la force nécessaire pour déchirer la matière. L’essai est réalisé à partir de quatre échantillons prélevés sur quatre gants différents d’une même lignée. pour des matières simples, le niveau de performance est donné par le résultat le plus bas de quatre tests. pour les articles multicouches, chaque couche sera testée séparément. Le niveau de performance est basé sur le résultat individuel le plus bas de la matière la plus résistante à la déchirure.
Résistance à la perforation (en newtons) 20 60 100 150
On se sert pour ce test d’une pointe d’acier aux dimensions normalisées. On la fait pénétrer dans l’éprouvette de test à une vitesse définie. On mesure la force nécessaire pour perforer l’éprouvette d’essai.L’essai est réalisé à partir de quatre échantillons prélevés sur quatre gants différents d’une même lignée. Lorsque l’on teste des matières multicouches, les couches doivent être testées assemblées. On détermine les niveaux de performance en fonction du plus bas des quatre résultats obtenus.
EN407
Gant de protection contre les risques thermiques (chaleur et/ou feu).
6 tests (niveau 1 à 4)
• comportement au feu • chaleur de contact • chaleur convective • chaleur radiante • petites projections de métal fondu • grosses projections de métal fondu
EN1149 (1, 2 et 3)
Gant de protection avec propriétés électrostatiques
(en principe réservées aux vêtements et non validés pour
les gants, voir EN420 point 4.5).
EN659
Gants de protection
pour sapeurs-pompiers
EN1082 (1.2.3)
Gants et protège-bras contre les coupures et les coups de couteaux à main
Indice 1 : gants en cotte de mailles et protège-bras.
Indice 2 : gants et protège-bras en matériaux autres que la
cotte de mailles
Indice 3 : essai de coupure par impact pour étoffes, cuir et autres matériaux
EN374 (1-2-3)
Protection contre les risques chimiques et les micro-organismes
EN374 -1 - terminologie et exigences de performance
EN374 -2 - détermination de la résistance à la pénétration. La pénétration est définie comme étant le passage d’un produit chimique (ou d’un micro-organisme) au travers d’un gant à l’échelle non moléculaire, par les coutures, les imperfections… Les gants doivent être étanches lors des essais de fuite à l’air et de fuite à l’eau. Un gant conforme au minimum au niveau de 2 de l’essai de pénétration, est considéré comme résistant aux micro-organismes. pour l’assurance qualité des contrôles NQa (aQL) doivent être réalisés sur la production
Niveau de performance | Unité de niveau de qualité acceptable | Niveaux de contrôle | |
Niveau 3 | Niveau 1 à 5 | G1 | |
Niveau 2 | Niveau 1 à 4 | G1 | |
Niveau 1 | Niveau 1 à 4 | S4 |
EN374 -3- détermination de la résistance à la perméation des produits chimiques. par perméation on entend le mécanisme par lequel le produit chimique traverse le matériau d’un gant de protection à l’échelle moléculaire. Une liste de 12 produits chimiques standards est définie. chacun de ces produits chimiques est codifié par une lettre d’identification
Code | Substance chimique | N° cas | Classe |
A | Méthanol | 67-56-1 | alcool primaire |
B | acétone | 67-64-1 | cétone |
C | acétonitrile | 75-05-8 | Nitrile |
D | dichlorométhane | 75-09-2 | Hydrocarbure chloré |
E | carbone disulfure | 75-15-0 | composé organique contenant du soufre |
F | toluène | 108-88-3 | Hydrocarbure aromatique |
G | diéthylamine | 109-89-7 | amine |
H | tétrahydrofurane | 109-99-9 | Ether hétérocyclique |
I | acétate d’éthyle | 141-78-6 | Ester |
J | n-Heptane | 142-82-5 | Hydrocarbure saturé |
K | Soude caustique 40% | 1310-73-2 | Base inorganique |
L | acide sulfurique 96% | 7664-93-9 | acide minéral inorganique |
Chaque gant devra être testé contre au moins 3 de ces produits chimiques et pour lesquels un temps de passage de 30 minutes au minimum (classe 2) a été obtenu.Le temps de passage (classé de 0 à 6) est définie comme étant la durée nécessaire pour que le produit chimique passe de la surface externe du matériau du gant jusqu’à l’autre côté du matériau.
temps de passage | classe | temps de passage | classe |
> 10 minutes | classe 1 | > 120 minutes | classe 4 |
> 30 minutes | classe 2 | > 240 minutes | classe 5 |
> 60 minutes | classe 3 | > 480 minutes | classe 6 |
Les gants répondant favorablement à ce test sont marqués avec ce pictogramme accompagné du numéro de la norme (EN374) et les trois lettres de codification correspondant aux 3 produits chimiques testés ce pictogramme, imperméabilité à l’eau et de faible protection contre les produits chimiques, est utilisé lorsque le gant est uniquement conforme au test de la pénétration et n’a pas réussi le test de la perméation
EN12477
gants de protection pour soudeurs
EN421
gant de protection contre les rayonnements ionisants et la contamination radioactive
EN511
Risques liés au froid
Résistance au froid convective (niveau 0 à 4)
Résistance au froid de contact (niveau 0 à 4)
Imperméabilité à l’eau (niveau 0 à 4)
EN60903
gants isolants pour travaux électriques
(TE = tension d’utilisation V = volt)
testé à | tension d’utilisation | classe | catégorie |
2500 V | 500 V | 00 | M |
5000 V | 1000 V | 0 | M |
10000 V | 7500 V | 1 | M |
20000 V | 17000 V | 2 | M |
30000 V | 26500 V | 3 | M |
Remarques : il faut noter que le port prolongé de gants de protection, en particulier en période chaude et/ou humide, peut provoquer un phénomène de transpiration et/ou d’allergie. il est donc conseillé de retirer les gants de temps à autre pour laisser respirer les mains à l’air libre et de changer les gants sales ou usagés. Mais attention, ne jamais s’exposer à un risque quelconque avec les mains nues. il est également conseillé à l’utilisateur de se laver les mains à l’eau claire, éventuellement avec un savon neutre, après chaque utilisation des gants. Utiliser les gants avec des mains sèches et propres. Utilisez le cas échéant des crèmes adaptées pour les mains. pour des raisons d’hygiène et de contrôle, les gants ainsi que les autres Epi présentés sur ce site sont à usage personnel.
2 . Les chaussures
On peut détailler un certain nombre de risques mettant en danger la sécurité et/ou la santé de l’utilisateur :
* Risques mécaniques : chocs, écrasement, perforation…
* Risques chimiques : produits dangereux, corrosifs…
* Risques thermiques : froid, chaleur, intempéries, projections de métal fondu…
* Risques électriques : décharge électrique, électricité statique …
* Risques dus aux rayonnements, aux contaminations : ultraviolets…
* Risques biologiques : allergies, irritations…
* Risques liés aux déplacements de l’utilisateur : glissades…
Les matériaux utilisés pour ces produits sont rassemblés en deux classes:
Classe 1 : tout cuir ou autres matières (sauf tout caoutchouc ou tout polymère)
Classe 2 : tout caoutchouc (entièrement vulcanisés) ou tout polymère (entièrement moulés)
Les normes définissent 3 catégories de chaussures à usage professionnel
EN ISO 20345
Chaussures de sécurité équipées d’un embout de sécurité destiné à fournir d’une protection contre les chocs d’un niveau d’énergie maximal équivalent à 200 joules et contre un écrasement de 15 kN.
EN ISO 20346
Chaussures de protection équipées d’un embout de sécurité destiné à fournir d’une protection contre les chocs d’un niveau d’énergie maximal équivalent à 100 joules et contre un écrasement de 10 kN.
EN ISO 20347
Chaussures de travail pour lesquels il n ’existe aucune exigence concernant un éventuel embout
EN ISO 20344
Les méthodes d’essai et les spécifications correspondantes aux exigences des normes citées ci-avant sont rassemblées dans la norme EN ISO20344 «Équipement de protection individuelle - Méthodes d’essai pour les chaussures.
En plus des exigences essentielles auxquelles doivent répondre les chaussures à usage professionnel, ces produits peuvent répondre enplus à une ou plusieurs exigences facultatives.
Exemples :
- Talon d’absorbeur d’énergie : Symbole « E »
- Semelle anti-perforation : Symbole « P »
Des catégories, repérables par un code rassemblent les combinaisons des exigences les plus répandues.
Exemple :
- Symbole « S1 » = EN ISO 20345 = propriétés fondamentales + arrière fermé + propriétés antistatiques + absorption d’énergie du talon
-Symbole « S3 » = EN ISO 20345 = propriétés fondamentales + arrière fermé + propriétés antistatiques + absorption d’énergie du talon imperméabilité à l’eau + semelle anti-perforation + semelle à crampons
3 . Les Vêtements de protections
Les principaux risques
- risques thermiques (froid, chaleur, humidité, vent, flamme, projections de métaux...)
- risques liés à la mauvaise visibilité (chantiers, routes...)
- risques chimiques (poussières, gaz...)
- risques mécaniques (coupures, chocs, déchirures, perforation...)
- risques biologiques (contaminations par les virus, les bactéries)
- risques électriques et électrostatiques
On sélectionnera un vêtement en fonction de sa capacité à protéger contre le risque rencontré mais également en fonction de son confort, son esthétisme, sa fonctionnalité (modes d’ajustement, poches, fermetures...).
EN340
Exigences générales (Il ne peut être fait référence à cette norme seule mais uniquement en association avec une norme spécifique)
EN470-1
Pour utilisation pendant le soudage et les techniques connexes
EN342
Risque lié au froid
EN343
Risque lié aux intempéries
EN471
Visibilité : 3 classes
Classe1 | Classe2 | Classe3 |
|
Matière de basse | 0.14 m2 | 0.50 m2 | 0.80 m2 |
Matière rétro réfléchissante | 0.10 m2 | 0.13 m2 | 0.20 m2 |
EN531
Vêtements de protection pour les travailleurs de l’industrie exposé à la chaleur (excepté les vêtements de sapeurs pompiers et de soudeurs).
Vêtements de protection contre les produits chimiques
(EN943, EN14605, EN ISO13982, EN13034)
Type 1: étanches aux gaz
Type 2: non étanches aux gaz
Type 3: étanches aux projections de liquides
Type 4: étanches aux pulvérisations
Type 5: protection contre les produits chimiques offrant
une protection au corps entier contre les particules
solides transportées par l’air
Type 6: protection limitée contre les produits chimiques liquides
4 . Systeme anti-chute
« Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en oeuvre, la protection des travailleurs doit être assurée au moyen d’un système d’arrêt de chute approprié, ne permettant pas une chute libre de plus d’un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d’une chute de plus grande hauteur. Lorsqu’il est fait usage d’un tel équipement de protection individuelle, un travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un temps compatible avec la préservation de la santé » (Décret n02004-927 du 1er septembre 2004).
Un dispositif de protection individuelle antichute s’articule autour de plusieurs éléments indispensables et d’une série de normes:
* Dispositif de préhension du corps (muni d’un ou plusieurs points d’accrochage)
* Liaison entre ce dispositif et un point d’ancrage
* Dispositif d’ancrage (point d’ancrage et ancre structurelle)
Préhension du corps
C’est le harnais de sécurité, système de préhension du corps destiné à arrêter les chutes et qui s’adapte directement sur la personne.
Ce système peut être formé de différents éléments sangles, boucleries etc.Un harnais est constitué au minimum d’un point d’amarrage (ou point
d’accrochage) assurant le lien avec une longe.
Cette partie est couverte par la norme EN361
« Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Harnais d’antichute».
Le harnais peut également être constitué avec une ceinture (dispositif de préhension du corps entourant le corps à la taille).
Les ceintures sont couvertes par la norme EN358
Equipement de protection individuelle de maintien au travail et de prévention des chutes de hauteur: «Ceintures de maintien au travail et de retenue et longes de maintien au travail». Les ceintures peuvent également être utilisées comme ceintures de maintien au travail et de retenue, constituées avec une longe.
(dans ce cas ce matériel n’assure pas la fonction antichute)
La liaison anti-chûte (élément de connexion)
C’est le lien entre la personne – le harnais – et le point d’ancrage). Il s’agit des longes qui peuvent être en corde, en fibres synthétiques, en câble métallique, en sangle ou en chaîne. Longueur maximum = 2 mètres.
Cette partie est couverte par la norme EN354
«Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Longes».
Ces éléments peuvent être constitués avec un absorbeur d’énergie; l’absorbeur d’énergie permet d’amortir le choc en cas de chute.
Cet élément est couvert par la norme EN355
«Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur:Absorbeurs d’énergie». L’absorbeur est constitué d’une sangle pliée dans un emballage. En cas de choc, l’emballage se déchire et la sangle se déplie limitant la force de freinage à un niveau non lésionnel. La liaison antichute est équipée d’un connecteur permettant de la relier à la fois au harnais (point d’amarrage) et au point d’ancrage. Les connecteurs peuvent être directement fabriqués avec la longe et/ou avec l’absorbeur d’énergie ou vendus séparément et adaptables par un mousqueton à vis
Les connecteurs sont couverts par la norme EN362
«Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Connecteurs». Les connecteurs en fer ou en acier doivent être protégés contre la corrosion.
Le dispositif d'encrage
Ancre structurelle - dispositif d’ancrage - point d’ancrage - EPI
Ancre structurelle - EPI
* Ancre structurelle
C’est le point de fixation sur une structure: «Un (ou plusieurs) élément(s) fixé(s) durablement sur une structure, auquel (auxquels) il est possible d’attacher un dispositif d’ancrage ou un équipement de protection individuelle» (EN795:1996)
* Dispositif d’ancrage
«Elément ou série d’éléments ou de composants comportant un point d’ancrage ou des points d’ancrage» (EN795:1996)
* Point d’ancrage
«Elément auquel un équipement de protection individuelle peut être attaché après installation du dispositif d’ancrage». (EN795:1996).
Le dispositif d’ancrage est couvert par la norme EN795 «Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Dispositif d’ancrage».
Différentes classes sont définies dans la norme suivant le type d’ancrage.
Classe A1 Dispositifs d’ancrage destinés à être fixés sur des surfaces verticales, horizontales et inclinées - EPI
Classe A2 Dispositifs d’ancrage destinés à être fixés sur des toits inclinés - EPI
Classe B Dispositifs d’ancrage provisoires, transportables - EPI
Classe C Dispositifs d’ancrage équipés de supports d’assurage flexibles horizontaux - non EPI
Classe D Dispositifs d’ancrage équipés de supports d’assurage rigides horizontaux - EPI
Classe E Ancres à corps mort - EPI
Des supports d’assurage peuvent exister entre les ancres:
- rail d’assurage ou l’on peut rattacher un EPI
- support d’assurage flexible ou l’on peut rattacher un EPI
Autres produits anti-chûtes
- Antichute mobile sur support d’assurage rigide: norme EN353-1 «Sous-système constitué d’un support d’assurage rigide, d’un antichute mobile à blocage automatique qui est solidaire du support d’assurage rigide et d’une longe qui est fixé à l’antichute mobile. Un élément de dissipation d’énergie peut être incorporé à l’antichute mobile, à la longe ou au support d’assurage» (EN363).
* Résistance statique: support d’assurage rigide avec l’antichute mobile monté et la longe: résistance à une force d’au moins 15 kN
* Performance dynamique: avec une masse d’essai de 100kg, la force de freinage ne doit pas dépasser 6kN et la distance d’arrêt ne doit pas dépasser 1,0 m.
- Antichute mobile sur support d’assurage flexible: norme EN353-2 «Sous-système constitué d’un support d’assurage flexible, d’un antichute mobile à blocage automatique qui est solidaire du support d’assurage flexible et d’une longe qui est fixé à l’antichute mobile. Un élément de dissipation d’énergie peut être incorporé à l’antichute mobile, à la longe ou au support d’assurage» (EN363).
* Résistance statique:
- cordes d’assurage: résistance à une force d’au moins 20 kN,
- câbles d’assurage: résistance à une force d’au moins 15 kN
* Performance dynamique: avec une masse d’acier rigide de 100kg, la force de freinage ne doit pas dépasser 6kN et la distance d’arrêt ne doit pas dépasser 3,0 m.
EN360 «Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Antichute à rappel automatique».
Autres Normes
EN365 «Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Exigences générales pour le mode d’emploi et le marquage».
EN363 «Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Système d’arrêt des chutes. «Exigences générales pour le mode d’emploi et le marquage»
EN364 «Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur: Système d’arrêt des chutes. Méthodes d’essais.
Définie les méthodes d’essais des éléments constituant un EPI contre les chutes de hauteur et les appareillages.
Remarque générale: les informations présentées dans ce document ne sont pas exhaustives et peuvent évoluer à tout moment.
Elles ne sont données qu’à titre indicatif et ne sauraient en aucun engager notre responsabilité.
Protection respiratoire
Qu'est ce qu 'un aerosol ? C’est une suspension dans un milieu gazeux (l’air ou tout autre gaz – l’air et un gaz composé d’environ 21% d’oxygène, 78% d’azote et 1% d’autres gaz) de particules colloïdales (supérieur à la taille des molécules) solides (ex : pollen) ou liquides (ex : gouttes d’huile). Le brouillard, les nuages sont des aérosols. Il existe différentes sortes de poussières: végétales (ex: pollen), ménagères (spores, acariens), industrielles (concassage, broyage etc des roches, de métaux etc), de matières premières (ex: amiante).
Gaz et vapeurs
Une vapeur est l’état gazeux d’une substance qui est solide ou liquide à la température ambiante. Pour devenir à l’état de vapeur il faut donc une action sur ces matières: température, réaction chimique etc... Un gaz est un produit qui est en phase vapeur à la température ambiante: ex: l’air.
A certaines températures ces gaz peuvent se solidifier ou se liquéfier (ex: air liquide). De nombreux gaz et vapeurs sont toxiques pour l’être humain.
Quels sont les dangers ?
Les particules inhalées, les gaz et vapeurs respirés peuvent occasionner de nombreux troubles respiratoires et maladies graves (toux, asthme, bronchite, oedème, fibrose, asbestose, cancers etc...). Les particules sont définies en fonction de leur caractère (nature), de leur taille (dimension ou granulométrie), de leur concentration.
Suivant leur caractère dangereux, elles sont généralement classées en trois catégories:
-gênantes (ce sont des particules inertes (non fibrogènes et non toxiques) ayant un diamètre unitaire supérieur ou égal à 5 microns. Leur action se limite aux voies respiratoires hautes: fosse nasale, pharynx et larynx.
- nocives: ces sont des particules inertes ou fibrogènes (non toxiques), dont le diamètre est compris entre 5 microns et 0.2 microns). Leur action est ressentie au niveau des voies respiratoires moyennes: trachée, artère et bronches
- toxiques: ces sont les particules inertes, fibrogènes et toxiques, dont le diamètre est compris entre 0.2 microns et 0.02 microns. Elles pénètrent dans les voies respiratoires basses: bronchioles et alvéoles pulmonaires.
Quels sont les appareil de protections ?
On distingue généralement deux types d’appareils:
a) Les appareils filtrants. Ils purifient l’air par filtration.
- a1) demi-masques filtrants à usage unique contre les particules (EN149); la pièce faciale est constituée du matériau filtrant lui-même. A mesure de leur utilisation, ils se colmatent provoquant une résistance croissante au passage de l’air et donc de la respiration. Cette gêne respiratoire détermine la durée d’utilisation du filtre. Attention ces appareils ne fournissent pas d’oxygène. Ces produits ne protègent pas contre les gaz et les vapeurs. La durée de vie est celle d’une journée de travail soit 8 heures maximum.
- a2) demi-masques et quarts de masque, masques complets (EN140, EN136...)... sur lesquels on vient fixer des filtres à particules (EN143) ou filtres anti-gaz (EN141) ou filtres combinés. Ces filtres sont sous forme de galettes ou de cartouches. Les filtres anti-gaz contiennent du charbon actif agissant par adsorption du polluant. Lorsqu’il est saturé, le filtre laisse passer la totalité du polluant, raison pour laquelle ce produit ne doit jamais être utilisé contre les gaz ou vapeurs inodores. En effet c’est lorsque l’utilisateur perçoit l’odeur du gaz qu’il doit immédiatement quitter l’espace pollué et changer le filtre.
b) Les appareils isolants (respiration d’air pur):
L’air non pollué parvient à l’utilisateur par le biais d’une source extérieure, non contaminée.
- appareils non autonomes (l’air pur est acheminé au masque par un tuyau de 15 mètres maximum)
- appareils à adduction d’air (alimentation en air comprimé par un compresseur ou un réseau d’air)
- appareils autonomes (pour une courte durée et nécessisant une mobilité du porteur comme pour des opérations de sauvetage). L’alimentation est assurée par des bouteilles.
Avant la sélection d’un E.P.I adapté, il conviendra de prendre en compte un grand nombre de facteurs : teneur en oxygène, type de contaminant, concentration du contaminant, valeurs limites d’exposition, température , humidité, durée du travail, pénibilité, plan de secours et d’évacuation etc.
La réponse à ces questions déterminera le type d’appareil à utiliser. Il conviendra généralement de joindre également d’autres protections du corps adaptables (combinaison de protection, casques, lunettes...).
Un grand nombre de normes viennent réglementer les produits de protection respiratoire.
La liste présentée ci- après n'est pas exhaustive.
EN149:2001
Demi-masque à usage unique, filtrant contre les aérosols.
FFP1:contre les aérosols solides et liquides (p.ex : brouillards d’huile) non toxiques dans le cas de concentrations allant jusqu’à 4,5 VME ou 4 x APF Exemples (*): cellulose, coton , farine, argile, huiles végétales et minérales... Utilisations: industrie textile, agroalimentaire, pour le bricolage, l’hygiène, le nettoyage...
FFP2: contre les aérosols solides et liquides (p.ex : brouillards d’huile) non toxiques et de faible à moyenne toxicité, dans le cas de concentrations allant jusqu’à 12 x VME ou 10 x APF. Exemples (*) béton, ciment, plâtre, bois tendre, fines particules de peinture et résines, plastiques, virus (grippe aviaire, SRAS, tuberculose... Utilisations: industrie, BTP ,automobile, santé...
FFP3: contre les aérosols solides et liquides (p.ex : brouillards d’huile) non-toxiques de faible à moyenne toxicité et haute toxicité, dans le cas de concentrations allant jusqu’à 50 x VME ou 20 x APF. Exemples (*) amiante (concentration < 1fibre/cm3/h), laine de roche, laine de verre, plomb, bois durs, virus (pathologies respiratoires infectieuses), bactéries (légionellose)... Utilisations: industrie, BTP, bois, métallurgie, santé
(VME = valeur moyenne d’exposition) (APF = facteur de protection attribué) La VME est mesuré en milligrammes par mètre cube (mg/m3). C’est la valeur maximum admise pour la moyenne dans le temps des concentrations auxquelles un travailleur est exposé au cours d’un poste de travail (8 heures).
Attention: les masques filtrants contre les aérosols solides et liquides ne protègent en aucun cas contre les gaz et les vapeurs. Il convient d’utiliser contre ces risques des filtres spécifiques (norme EN141) avec un appareil de protection adapté. (normes EN140, EN136...).
La norme EN149 prévoit des essais pratiques de performance dans des conditions réalistes et notamment des essais de fuite et de résistance respiratoire. Le Chlorure de Sodium est utilisé comme aérosol d’essai pour les aérosols solides. L’Huile de Paraffine est utilisée comme aérosol d’essai pour les aérosols liquides.
Protection respiratoire
Fuite totale admissible par classe: 22% pour le FFP1 - 8% pour le FFP2 - 2% pour le FFP3
Pénétration maximale autorisée des aérosols d’essai (en %) FFP1 = 20% - FFP2 = 6% - FFP3 = 1%
Résistance respiratoire maximale permise (mbar). Le test est réalisé aux débits de 30l/min et 95l/min pour l’inspiration et 160lmin pour l’expiration.
EN140
Appareils de protection respiratoire: demi-masque et quarts de masque.
(exigences, essais, marquage)
EN141
Filtres anti-gaz et filtres combinés (Exigences, essais, marquage)
Ces filtres sont répertoriés en types et classes en fonction de leur utilisation et de leur capacité de
protection:
** Types: A, B, E, K, AX et filtres spéciaux
type A (marron) contre certains gaz et vapeurs organiques ayant un point d’ébullition supérieur à 65°C spécifiés par le fabricant.
type B (gris) contre certains gaz et vapeurs inorganiques spécifiés par le fabricant.
type E (jaune) contre le dioxyde de soufre et d’autres gaz et vapeurs spécifiés par le fabricant
type K (vert) contre l’ammoniac et les dérivés organiques aminés spécifiés par le fabricant
Ces 4 types sont suivis d’un numéro de classe:
** Classes:
Classe 1: filtres de faible capacité; pour une teneur en gaz inférieure à 0.1% en volume (galettes).
Classe 2: filtres de capacité moyenne.; pour une teneur en gaz comprise entre 0.1% et 0.5% en volume (cartouches)
Classe 3: filtres de haute capacité; pour une teneur en gaz comprise entre 0.5% et 1% en volume (bidons de grande capacité portés à la ceinture).
type AX (marron) contre certains gaz et vapeurs organiques, spécifiés par le fabricant, ayant un point d’ébullition inférieur ou égal à 65°C ; pour usage unique exclusivement
- type SX: (violet) contre les gaz et vapeurs spécifiquement mentionnés par le fabricant.
Ces deux filtres n’ont pas de classification
Filtres spéciaux
- type NOP3 (bleu-blanc) contre les oxydes d’azote, par exemple NO, NO2, NOX
- type HgP3 (rouge-blanc) contre le mercure
Remarques:
Vapeurs organiques: la chimie organique est la chimie des composés du carbone (excepté les oxydes, carbonates, carbures et cyanures). Qui provient des tissus vivants ou de transformations subies par les produits extraits d’organismes vivants et dérivés du pétrole. Ex: méthane, éthane, propane, éthanol, glycérol, cholestérol...)
Vapeurs inorganiques: la chimie inorganique ou chimie minérale est un domaine à peu près aussi vaste que la chimie organique. Elle recouvre toute la chimie des composés minéraux (sauf monoxyde de carbone) , des métaux et de leurs dérivés
EN143
Filtres à particules (exigences, essais, marquage). Classement selon l’efficacité de filtration du filtre: P1, P2, P3
EN136
Appareils de protection respiratoire – Masques complets – Exigences, essais, marquage.
Attention:
Il ne faut pas confondre les appareils de protection respiratoire (APR) (Norme EN149 et directive 89/686CEE sur les Equipements de protection individuelle avec les masques chirurgicaux (Norme 14863 et Directive 93/42/CEE sur les dispositifs médicaux). Les APR protègent le porteur contre le risque d’inhalation d’agents infectieux.Les masques chirurgicaux préviennent la contamination de l’entourage du porteur.
Les lunettes de protection
la norme générale concernant les lunettes de protection est la norme EN166 (Protection Individuelle de l’oeil, spécifications).
Cette norme spécifie, entre autres, le marquage obligatoire des branches (ou masque pour les lunettes-masques) et des oculaires.
Cette norme (avec l’EN168) spécifie également les tests de la résistance mécanique des équipements.
EN165
Protection individuelle de l’oeil, vocabulaire.
EN166
Protection Individuelle de l’oeil, spécification.
Classe optique
Classe optique 1 = Travaux continus (meilleure qualité)
Classe optique 2 = Travaux intermittents
Classe optique 3 = Travaux occasionnels uniquement (qualité la plus basse)
EN167
Protection individuelle de l’oeil; méthodes d’essais optiques.
EN168
Protection individuelle de l’oeil; méthodes d’essais autres qu’optiques.
EN169
Protection individuelle de l’oeil ; filtres pour le soudage et les techniques connexes.
EN170
Protection individuelle de l’oeil; filtres pour l’ultra-violet.
EN171
Protection individuelle de l’oeil; filtres pour l’infrarouge.
EN172
Protection individuelle de l’oeil; filtres de protection solaire pour usage industriel.
EN172A1
Protection individuelle de l’oeil; filtres de protection solaire pour usage industriel. Amendement A1.
EN172A2
Protection individuelle de l’oeil; filtres de protection solaire pour usage industriel . Amendement A2.
EN175
Equipement de protection des yeux et du visage pour le soudage et les techniques connexes.
EN1836
Protection individuelle de l’oeil; lunettes solaires et filtres de protection contre les rayonnements solaires pour usage général (conformément à la directive 89/686/cEE, les lunettes de soleil sont des Epi pour «risques mineurs »).
Les casques et casquettes de protection
Risques liés aux chutes d’objets. Le casque de protection joue ici une fonction essentielle ; il joue principalement trois rôles :
- rôle antipénétration: renforce la boîte cranienne
- rôle amortisseur: absorbe les chocs
- rôle déflecteur: faire dévier la trajectoire de l’objet en chute
Risques liés aux heurts. Moins spectaculaire que la chute d’objets mais plus fréquent ; le casque joue encore ici sont rôle de protection.
Risques électriques. Les casques doivent être isolants et répondre à des tests spécifiques
Risques de projection. Projection de liquides (produits chimiques), de métal en fusion.
EN397 (EN397/A1)
casque de protection pour l’industrie. Elle précise les exigences physiques et de performance, les méthodes d’essai et les exigences de marquage des casques de protection pour l’industrie. Les exigences obligatoires s’appliquent aux casques de protection d’usage courant utilisés dans l’industrie. parmi les exigences obligatoires, on notera :
- absorption des chocs [une masse percutante de 5.0 kg (+/- 0.1 kg) est lachée sur le sommet de la calotte du casque à une hauteur de 1000 mm (+/- 5 mm)]
- résistance à la pénétration [(une masse percutante de 3.0 kg (+/- 0.05 kg) et aux caractéristiques particulières est lachée sur le sommet de la calotte du casque à une hauteur de 1000 mm (+/- 5 mm) ; on note si l’on constate un contact entre la pointe et fausse tête.]
- résistance à la flamme
- points d’ancrage de la jugulaire. Des exigences supplémentaires facultatives ne sont applicables que lorsqu’elles sont spécifiquement revendiquées par le fabricant du casque.
EN13087-1 à EN13087-10
casques de protection: Méthodes d’essai
EN812
casquette anti-heurt pour l’industrie. Cette norme spécifie les exigences physiques et de performance, les méthodes d’essai et les exigences de marquage des casquettes anti-heurt pour l’industrie. Les casquettes antiheurt pour l’industrie sont destinées à protéger le porteur lorsque sa tête vient heurter des objets durs et immobiles avec suffisamment de force pour provoquer des lacérations ou autres blessures superficielles. Elles ne sont pas destinées à protéger des effets des projections ou chutes d’objets ou des charges en suspension ou en mouvement. Il ne faut pas confondre les casquettes anti-heurt pour l’industrie avec les casques de protection pour l’industrie spécifiés dans l’EN 397.
EN14052
Casques de protection à haute performance pour l’industrie
EN443
casques de sapeurs pompiers spécifie les principales caractéristiques requises pour un casque des services d’incendie et de secours, elle prend en compte le niveau de protection, le confort et la tenue dans le temps du casque. Elle autorise des options pour prendre en compte des exigences nationales particulières.